Coup de cœur BD 🍽️ La vie gourmande — Aurélia Aurita (Casterman, 2022)

Une autobiographie culinaire qui met l’eau à la bouche… et serre le cœur. Aurélia Aurita raconte ses plaisirs de table et de rencontre — du fast-food aux cuisines d’un trois-étoiles, des marchés aux brunchs — en filant un hymne à la sensation, au partage et aux petites joies qui sauvent les jours.

L’album traverse le Japon, les Vosges et Paris, comme autant d’escales gourmandes où l’on goûte, on regarde, on écoute… et on vit.

Mais La vie gourmande est aussi la chronique d’une épreuve intime : un cancer du sein, raconté sans pathos ni voyeurisme, avec une délicatesse qui laisse toujours la place au désir, à l’appétit et à la lumière. C’est cette alliance rare — le goût et la lutte, la sensualité et la résilience — qui fait de l’ouvrage une lecture réconfortante et puissamment humaine.

Le dessin d’Aurita, souple et expressif, alterne croquis pris sur le vif et pages foisonnantes d’ingrédients, de gestes et d’odeurs imaginées. On referme l’album avec l’envie d’appeler des ami·e·s, de dresser la table… et de mordre dans la vie.

Un parcours d’autrice déjà riche

Aurélia Aurita n’en est pas à son premier récit autobiographique : on se souvient de Fraise et chocolat, bande dessinée intimiste et sensuelle qui avait marqué les esprits, ou encore de Je ne verrai pas Okinawa, sur le deuil et les origines. La vie gourmande prolonge cette œuvre personnelle, toujours en équilibre entre légèreté et profondeur, intimité et universalité.

Pourquoi on aime à la médiathèque :

• une grande fresque sensible (368 pages) à prêter sans modération ;
  
  
• un récit qui parle aussi bien aux gourmand·e·s qu’aux lecteur·rice·s d’histoires de vie ;
  
  
• un titre remarqué et distingué par le Prix Wolinski de la BD – Le Point 2022.

Pour qui ?
Lectrices et lecteurs de récits intimes et sensoriels, curieux de gastronomie et d’arts de vivre, adeptes de romans graphiques autobiographiques